Qu'est-ce que la Dépression Saisonnière ?
La Dépression, un trouble de plus en plus célèbre
En matière de thérapie, il y a un état souvent évoqué, dont le nom est malheureusement devenu presque familier : la Dépression. S’il arrive qu’on emploie parfois cette terminologie à la légère, force est de constater que les consultations pour un motif ayant trait à ce qui est aujourd’hui reconnu comme une pathologie à part entière, sont en constante augmentation ces dernières années.
La Dépression est un trouble mental. Elle est reconnue comme telle : elle figure sous différents termes dans le DSM-V (Diagnostic and Statistical Manual, l’ouvrage de référence psychiatrique permettant de guider les professionnels dans le diagnostic des troubles mentaux). Parmi ces appellations, « l’Épisode Dépressif » (épisode unique isolé), « le Trouble Dépressif Récurrent ou Majeur » (épisodes chroniques répétés à intervalles plus ou moins espacés), ou encore la Dysthymie (épisode plus léger mais qui perdure sur le long terme).
La Dépression se manifeste par différents symptômes, induisant souvent des ressentis négatifs tels qu’une profonde tristesse, ou bien un sentiment d’indifférence envers des choses qui d’habitude suscitent de l’intérêt ou du plaisir. Elle peut aussi engendrer d’autres conséquences néfastes comme des troubles du sommeil, du comportement (troubles alimentaires, addictions), ou encore des douleurs.
Ces symptômes dépressifs doivent amener à consulter un professionnel de santé qui aidera à jauger de la nécessité d’un suivi psychologique, voire d’un traitement médicamenteux.
La Dépression possède un large spectre de sous-types avec leurs spécificités. Aujourd’hui, nous allons parler de la Dépression dite « Saisonnière » ou T.A.S (Trouble Affectif Saisonnier).
L’automne et l’hiver, une période annuelle souvent difficile
Pour beaucoup, la période annuelle de l’Automne-Hiver, qui démarre fin septembre et se termine fin mars, peut être ressentie comme poussive, voire difficile.
En effet, ces quelques mois sont riches en événements et facteurs pouvant favoriser une certaine fragilité. Il y la rentrée des classes en septembre, souvent synonyme de stress et de rythme effréné. Elle s’enchaîne avec l’arrivée de la saison morne aux environs d’octobre, durant lequel se produit une baisse de la luminosité et où s’abattent des températures plus froides, plus humides. Viennent ensuite les Fêtes en décembre, un moment certes festif, mais possiblement épuisant en raison de ses différents excès et du sentiment de solitude qu’elle peut générer. Pour anecdote, dans l’opinion populaire, le troisième lundi de janvier a été reconnu comme étant « la pire journée de l’année », tandis que novembre demeure officiellement élu « le mois le plus déprimant de l’année ».
Notre belle ville de Montpellier possède entre autres avantages une géolocalisation sud, puisqu’elle fait partie de la région Languedoc-Roussillon et du département de l’Hérault, réputés pour leur chaleur et leur fort ensoleillement. A ce titre, les montpelliérains ont la chance de bénéficier d’une lumière plus persistante et de températures plus douces tout au long de l’année. Pourtant, l’enchaînement automne-hiver se fait malgré tout ressentir, notamment en raison des journées qui raccourcissent.
Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?
La Dépression Saisonnière ou T.A.S, Trouble Affectif Saisonnier (nommé coïncidemment en anglais S.A.D, Seasonal Affective Disorder) est une sous-catégorie d’épisode dépressif. Aujourd’hui reconnue et répertoriée dans le DSM-V, elle s’exprime par des manifestations typiques de la Dépression Classique : altération globale du moral, émotions négatives, labilité de l’humeur, baisse d’énergie, affaiblissement de l’estime de soi, sentiment de désespoir ou de vide. Elle s’accompagne elle aussi de changements de comportement comme une modification du sommeil (hyposomnie ou hypersomnie), de l’alimentation (hypophagie ou hyperphagie), un isolement social, ou encore parfois d‘attitudes auto-destructrices (addictions variées, gestes d’auto-mutilation, comportements à risque, mises en danger).
Mais à la différence de la Dépression Classique, la Dépression Saisonnière s’inscrit dans une temporalité précise. Sa spécificité tient au fait que les personnes qui en sont atteintes en souffrent uniquement dans une période annuelle donnée, l’automne-hiver, après quoi les symptômes s’estompent naturellement pour disparaître et ce, jusqu’au retour de la saison froide.
Quand la saison influence la stabilité émotionnelle
Comment ces facteurs saisonniers agissent-ils sur la stabilité de nos émotions ? De nombreux chercheurs se sont penchés sur la question ces vingt-cinq dernières années. Si l’influence de la saison sur les paramètres biochimiques du corps humain reste mystérieuse, des hypothèses intéressantes ont été avancées.
Parmi elles, l’impact important de la baisse de luminosité qui aurait plusieurs conséquences sur l’activité neurochimique.
Première molécule à avoir été étudiée : la mélatonine. En effet, la réduction du temps d’exposition à la lumière occurrerait des perturbations sur le rythme circadien, c’est à dire sur le cycle du sommeil. L’allongement de la durée nocturne renforcerait la production de mélatonine, hormone nécessaire à notre sommeil. La mélatonine possédant des effets de type hypnotique, sa présence en plus grande quantité dans l’organisme pourrait en partie expliquer les symptômes dépressifs.
Autre molécule a avoir été pointée du doigts par les chercheurs : la sérotonine. Ce neurotransmetteur joue un rôle prépondérant dans la communication des neurones. Il est depuis longtemps mis en cause dans la Dépression Classique : le cerveau des personnes atteintes aurait une tendance à inihiber sa recapture, créant un déséquilibre de l’humeur. Or, la baisse de luminosité encouragerait potentiellement cette inhibition de la sérotonine.
Enfin, des études sérieuses se sont intéressées aux catécholamines et notamment à la dopamine. Ces autres composés organiques ont aussi un rôle d’hormone ou de neurotransmetteur, ils servent notamment de régulateur lorsque l’organisme est soumis à un stress. Mais tout comme la sérotonine, ces catécholamines seraient aussi sujettes à une inhibition de la recapture liée à la baisse d’exposition à la lumière du jour, ayant pour conséquence des aléas émotionnels.
Quelles solutions à la Dépression Saisonnière ?
Plusieurs pistes ont été explorées pour lutter contre cette affection épisodique.
La luminothérapie aurait donné de bons résultats en aidant l’organisme à contrer les effets de l’amoindrissement lumineux. On peut également envisager l’administration de certains traitements pour aider le corps à pallier les conséquences du manque de lumière, qu’il s’agisse de médicaments de type anti-dépresseurs ou de Vitamine D.
Enfin, le recours à un soutien thérapeutique constitue une bonne alternative. Un recours à un accompagnement de sophrologie peut fournir des outils permettant de renforcer la stabilité de l’humeur, la qualité du sommeil et de gérer les changements de comportements, qu’ils soient alimentaires ou émotionnels. Qu’il s’agisse de consulter pour un trouble isolé ou chronique, la sophrologie s’adaptera à vos besoins afin de soutenir les personnes en état de Dépression Saisonnière jusqu’au retour du soleil.
Le cabinet de sophrologie Jude Sophrotherapy à Montpellier se tient à votre entière disposition pour toute question concernant la sophrologie et ses applications, notamment dans le cadre de la Dépression. Il vous rappelle qu’un trouble mental est une maladie à part entière, qui se doit d’être prise en charge par un professionnel de santé, et ce même lorsqu’on est suivi par un autre thérapeute en parallèle (qu’il s’agisse d’un psychothérapeute ou d’un sophrologue) : ces disciplines sont complémentaires et ne doivent pas se substituer l’une à l’autre.
Si le sujet de la gestion des émotions vous intéresse, je vous invite à lire l’article présent sur le blog de ce site : « La Gestion Emotionnelle« .
